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Le veilleur du patrimoine #10 - avril 2025

Par Luc Hossepied


Métropole Label.le qui rit, Métropole Label.le qui pleure !





Assemblée générale du 22 février 2025


M.L. qui rit quand elle se souvient de la belle assemblée générale de l’association accueillie à El Cagette le samedi 22 février, A.G. suivie par une visite guidée de l’église Saint-Sépulcre par Xavier Lepoutre. A l’ordre du jour, Thierry Baert, le Président, a repris la longue liste des actions menées en 2024 par l’association devant une salle pleine. Le temps des questions/réponses a permis de repérer combien le « combat » de M.L. était partagé par les membres de l’association.




ÉGLISE SAINT-SÉPULCRE, ROUBAIX
ÉGLISE SAINT-SÉPULCRE, ROUBAIX

M.L. qui pleure quand elle apprend – de façon informelle - que l’Inspection générale des

Monuments historiques ne juge pas appropriée la mesure d’instance de classement des 5

courées de l’Epeule. La sauvegarde de ces courées doit, dit l’I.G.M.H., être instaurée dans le

cadre du S.P.R. Site patrimonial remarquable, piloté par la ville. Or, c’est la municipalité de

Roubaix qui demande la démolition des 5 courées repérées comme patrimoine en danger par l’ONG Europa Nostra. Incongru, n’est-ce pas ? Comment se sortir de ce mauvais pas ? De recours en recours, il y a moyen de gagner du temps et d’espérer qu’une nouvelle équipe municipale porte un autre regard sur le patrimoine de Roubaix.

Gagner et perdre des combats patrimoniaux, c’est le lot des associations de valorisation du

patrimoine… La démolition des courées de l’Epeule serait un échec cuisant tout comme la

démolition des bâtiments de la rue du Château dont la palissade du chantier a été taggée d’un « crime contre le patrimoine » en lettres capitales rouge sang… Comme quoi « nos » combats sont partagés.


Un sous-préfet à l’écoute.


Deux heures de rencontre ce jeudi 27 mars à la préfecture de Lille entre le sous-préfet chargé de Roubaix Pierre Gillardeau, Thierry Baert, Pdt et Jean- François Boudailliez, Pdt d’honneur de M.L., deux heures pour présenter Métropole Label.le et ses actions de promotion et de défense du patrimoine métropolitain, deux heures pour faire le point sur les sujets roubaisiens brûlants : l’Alma et l’Epeule en particulier. Belle écoute de la part du sous-préfet et devoir de réserve. Il en ressort pourtant qu’à l’Alma, un des bâtiments des 3F – celui conçu par M. et F. Delhaye - fera prochainement l’objet d’un permis de démolir, comme l’a déclaré Guillaume Delbar qui s’entête, lors d’une réunion le 26 mars.


L’autre opérations 3F - celle conçue par G. Neveux ( les animaux) - ne serait pas réhabilitable

aux dires -surprenants – de son propriétaire. La municipalité entend poursuive aussi la

démolition des bâtiments AUSIA (place de la Grand’mère). A l’Epeule, les maisons de la rue

des Ogiers devraient, elles aussi être déconstruites (comme on dit parfois hypocritement). Le

recours de M.L. et autres associations, cotre la DUP et les délais que cela entraîne, devrait

figer les dossiers d’expropriation ; jusqu’aux prochaines élections municipales ? En cas

d’alternance politique, les cartes seraient alors redistribuées, mais c’est un autre sujet…

Préoccupations aussi pour le parc des sports et d’autres bâtiments municipaux ; le sous-préfet suggère des contacts réguliers : un nouveau rdv est prévu le mois prochain.


ALMA GARE "LES ANIMAUX"- 3F- OPÉRATION DE GILLES NEVEUX
ALMA GARE "LES ANIMAUX"- 3F- OPÉRATION DE GILLES NEVEUX



ALMA GARE "LES ANIMAUX" - 3F - OPÉRATION DE GILLES NEVEUX
ALMA GARE "LES ANIMAUX" - 3F - OPÉRATION DE GILLES NEVEUX

L’ASTECQ pointe du doigt la restauration des portes de l’hôtel de ville de Tourcoing

Les portes de l’hôtel de ville de Tourcoing inscrit M.H. ont été mises à nu en vue de leur restauration sans autorisation, sans préconisation de l’A.B.F. ni déclaration préalable,

ce qui fait bondir les amis de l’ASTECQ qui souhaitent une restauration à l’identique (et non

une remise en peinture remplaçant le bois verni). Sous prétexte d’urgence et de sécurité, les

travaux ont été mis en route sans respect des procédures admet la municipalité qui promet

une restauration à l’identique par les menuisiers municipaux. La DRAC, prévenue, veillera

espère-t-on à la réfection à l’identique.


L’église St Martin à Willems : mérule et infiltration

L’association de sauvegarde de l’église Saint-Martin de Willems espère la participation

financière outre de la ville, de la MEL et de la Région pour la réfection de l’église dont le coût

est estimé à 2 millions d’euros. Charles Leroy (1816-1879), l’architecte du bâtiment willemois

a construit entre autres les églises St-Léger à Pérenchies, St Maurice des Champs à Lille, ND

de la Treille à Lille, et agrandi St Martin à Roubaix.

Association de sauvegarde de l’église St Martin : Contact Olivier Nanteuil 06 63 15 62 69.


A Englos, l’église Ste Marie-Madeleine : dégradations en tous genres :

maçonnerie et toiture dégradées, fresque du choeur en danger. Les élus ce village de 600

habitants plus connu pour sa zone commerciale que pour son église du XIIème siècle

s’inquiètent face à la dégradation de leur église classée MH depuis 1920. La DRAC est sur le

coup qui accompagne les élus décidés à sauver leur église. Une visite récente sur le terrain a

permis de réaliser un diagnostic extérieur et intérieur, en attendant le devis.


Les moulins de Villeneuve d’Ascq classés Monuments Historiques. Ils datent du XVIIIème siècle, mais depuis la fin des années ’70, début des années 80, les moulins de Villeneuve d’Ascq sont devenus des ambassadeurs de l’ex-ville nouvelle. Ils viennent d’être classés M.H. Comme si on donnait un avenir à des moulins témoins d’un passé totalement disparu. Saviez-vous que Wazemmes a compté jusqu’à 70 moulins ?


Y’ a du boulot !

Etonnante réaction d’un élu d’opposition à Linselles quant à la demande

de classement MH de deux bâtiments de la ville, l’église de la Nativité-Notre-Dame et le

château du Vert Feuillage. L’élu s’oppose au prétexte que ce classement contraindra les

riverains dans un périmètre de 500 mètres à avoir toutes les autorisations pour des travaux. Il

n’est pas encore gagné le combat pour la qualité architecturale et de respect du patrimoine…


Re découverte : au cimetière Leclerc de Loos lez Lille, la crypte classée M.H. il y a 3 ans -

oeuvre des architectes Fidel et Maurice Lhermite aidés par Alexandre Walare (1874-1953)-

fête ses 100 ans. Un lieu art déco peu connu décoré par le maître céramiste et verrier Jean

Gaudin (qui a travaillé à Notre Dame de Lorette, à la Basilique Ste Thérèse de Lisieux) où

reposent 118 soldats de la Grande Guerre et 2 civils. Des visites sont organisées sur demande au 03 20 10 40 40.


Disparition programmée de la cité-jardin de Wervicq-Sud dans un coin tranquille

de la cité de la Vallée de la Lys, 14 maisons blanches de plain-pied (Vilogia) et 10 autres (3F

Notre Logis) de la cité-jardin Robert Van-Rullen vont être détruites car « ce sont des logements anciens et insalubres » pour être remplacées par 42 logements sur 3 bâtiments (R+2). Des locataires, qui ont bien entretenu leur logement, ne sont pas d’accord. Ils avaient proposé de racheter leur logements « très agréables, surtout l’été » mais on leur conseille de penser déjà à leur futur logement.


Courtepaille fermée en 2021

Les deux restaurants Courtepaille à l’architecture remarquable seront prochainement détruits, l’un au Croisé-Laroche, l’autre à Mouvaux où est prévue la construction de 23 appartements (Nacarat) : début du chantier en 2026.

A Mouvaux encore, la friche ETAM (3000 m2) bordant le Grand boulevard devrait être lotie

par le promoteur Quartus après désamiantage et dépollution. Il faudra y préserver des

éléments architecturaux de façade. Pour équilibrer économiquement le projet, une

participation du Fonds friche est demandée à l’Etat. Une réponse est promise avant l’été.


 
 
 

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